Hello les filles,
En ce mois de janvier et cette toute nouvelle année, j’ai eu envie de vous parler d’une émotion qui fiche les jetons : la PEUR. Oui, je sais, Halloween est passée depuis bien longtemps. Sauf pour ceux qui ont la phobie de Noël, du coup, ça leur fait deux halloweens par an. Bref ! Avouez qu’il vous est arrivé d’avoir des peurs bien plus grandes que celle d’avoir vu la Dame Blanche alors que c’était seulement… L’effet de la vodka.
Lorsque j’ai eu l’idée de cet article, je me suis dit « Parfait ! La peur, c’est l’opposé de la confiance ! » Et vu que je suis un peu là pour vous parler de la confiance en soi… À ce moment précis, une amie m’a dit « l’opposé de la peur, c’est plutôt l »Amour ». Exact ! Mais j’estime qu’être en confiance envers la vie, c’est baigner dans un flot infini d’Amour. Sans confiance en la vie, la peur s’installe et vient doucement s’opposer à l’Amour dans tous les sens du terme. Vous devez bien être quelques-uns à avoir angoissés à l’approche des fêtes, ou à vous être dits « Vu l’année 2024 que j’ai vécu, si je dois refaire la même en 2025, non merci ! », pas vrai ?
Ok, c’est bien beau tout ça, mais comment on fait du coup pour accéder à cette folle confiance ?
On va remédier à tout ça ! Enfin, on n’empêchera pas la peur d’exister, mais on la percevra peut-être un peu plus comme une alliée à la fin de cet article…
Face à la peur, j’ai une proposition à vous faire. Et si on considérait nos peurs comme une adrénaline qui nous aide à nous surpasser et nos obstacles comme des challenges de la vie ? Si je devais parler à la vie, je me verrais bien lui dire « Ah ouais ? Tu es sérieuse ? Tu es vraiment en train de me mettre des bâtons dans les roues – et c’est le cas de le dire avec moi, haha ! – pour tester si je suis vraiment motivée et si je trouve que je le mérite ? Mais évidemment que je le mérite et que je crois en moi ! Tu vas la voir ma motivation ! »
Un exemple concret, un exemple de ma propre expérience :
L’adolescence ! Souvent, c’est l’âge où l’on ne s’aime pas beaucoup. En-tout-cas, c’était mon cas. En plus, c’est le moment où contrairement aux autres, je devenais de plus en plus dépendante physiquement. Du coup, c’est ma mère qui s’occupait de moi matin, midi, et soir ; même la nuit. H24 en fait. Notre relation était devenue tellement fusionnelle que je ne supportais pas quand quelqu’un d’autre s’occupait de moi. Seuls ses gestes à elle me rendaient heureuse. Mais un soir, je me souviens, j’étais dans mon lit et là, j’ai eu une énorme angoisse ! Je me suis rendu compte que ma Super Maman ne sera pas toujours de ce monde. Lorsque j’ai été prise de cette très très grande angoisse, je m’imaginais déjà dans un centre spécialisé en train de me laisser mourir pour la rejoindre…
Alors je me suis dit qu’il valait peut-être mieux que je trouve un moyen de dépasser cette peur pour Vivre ! C’est pourquoi, dès mes 16 ans, je savais que peu importe comment, je quitterai un jour le foyer familial. Je devais construire autre chose, ailleurs. Je devais construire ma propre histoire. C’était devenu mon objectif ! Alors au fil de mes rencontres, j’ai posé les questions nécessaires et j’ai eu les réponses qu’il me fallait ! C’est comme ça que j’ai su que j’avais le droit d’être aidée par des personnes merveilleuses dans mon quotidien ! A 19 ans, objectif atteint !
Tout ça pour vous dire que ce qui était une peur terrible au début, m’a permis de me dépasser, de vivre mes rêves et bien plus encore ! Juste d’être là, en train d’écrire cet article pour ParisienneJolly et vous toutes, c’est un immense cadeau pour moi !
Il y en a marre de se battre pour devenir une meilleure version de soi-même !
Mais alors, est-ce qu’il faut toujours se battre dans la vie pour atteindre nos objectifs et pour plus de confiance en soi ? Je ne pense pas. Je dirai même, absolument pas. La vie n’est pas une bataille ou un objectif, elle est un courant fait de diverses expériences. Vous allez me dire « Quoi ? Comment ça ? C’est quand même bien galère parfois la vie ! » Oui, c’est vrai, il y a des hauts et des bas dans la vie, mais comment serait notre vie si on percevait les moments difficiles, non pas comme un énième combat à mener, mais comme une expérience à transcender ? Personnellement, je la trouve bien plus douce et fluide ainsi.
Certes, j’ai réussi à partir très jeune vivre mon indépendance et à l’époque, j’avais la sensation de devoir me battre pour obtenir toutes les victoires. Je me battais pour la santé, je me battais pour l’Amour, je me battais pour mon indépendance, je me battais pour la vie. J’étais une vraie Wonder Woman. Mais vous savez quoi ? Être une Wonder Woman, c’est épuisant, car nous sommes génétiquement faits pour être… des humains ! Si, si. Désolée de casser le mythe de l’handicapée super woman !
Mais alors on fait quoi ? Rien ?
Respirer. Accueillir ce qui nous arrive. Accueillir les émotions telles que la peur. Lorsqu’il y a une peur, il y a l’opportunité de trouver le chemin de l’Amour. Ma peur m’a poussée naturellement à partir de chez mes parents.
Oui, il y a eu des étapes difficiles, comme le jour où j’ai dû prouver devant une assemblée que j’étais réellement handicapée et que j’avais absolument besoin des aides humaines dans mon quotidien. Une aide qui m’avait été refusée une première fois et que j’ai réussi à obtenir grâce à un discours que j’ai dû présenter à l’âge de 16 ans pour commencer à mettre en place mon rêve d’indépendance. Je ne vais pas vous le cacher, après avoir passé une heure à énumérer toutes les raisons pour lesquelles j’avais besoin d’aides dans mon quotidien et donc une heure à démontrer tout ce pourquoi j’étais « incapable » physiquement, je suis ressortie de là, lessivée et en pleurs… Mais aujourd’hui, je n’ai plus envie de voir cet événement comme un combat ou comme une guerre que j’aurais mené. C’était une expérience éprouvante certes. Mais je n’ai fait que poser une action. Pourquoi suis-je allée au bout de cette action ? Parce qu’en regardant ma peur en face j’ai pu suivre les solutions de mon intuition. J’avais la conviction que c’était le bon chemin, alors rien ne pouvait m’arrêter. J’ai eu raison d’écouter cette intuition.
Mais comme je vous le disais tout à l’heure, cela m’a poussée à développer un côté Wonder Woman et il y a un grand danger à cela. La peur aime le contrôle et l’Ego aime le contrôle. Alors lorsque j’ai gagné une première victoire grâce au courant naturel de la vie, grâce à l’intuition, j’ai ensuite cru que j’étais Dieu tout-puissant et que j’allais réussir à gagner encore, à obtenir encore des victoires, à réussir encore et toujours… D’abord, j’ai réussi à échapper à une trachéotomie grâce au chant, ma santé n’a fait que s’améliorer sous le regard ébahi de la médecine, puis j’ai réussi à gagner mon indépendance. J’ai fini par me perdre, au lieu de suivre ce que la vie me proposait, je suis rentrée dans une guerre et dans une quête incessante. Je ne sais même pas ce que je recherchais exactement.
Ça s’est fini un jour entre la vie et la mort à l’hôpital. J’avais pourtant tout pour me sourire, ma vie de femme indépendante devenait facile à gérer, je faisais du sport à ma petite échelle et je me sentais beaucoup mieux physiquement. Jusqu’au jour où j’ai entendu parler du régime crudivore. Pour résumé, c’est une alimentation dans laquelle tu manges uniquement des noix de cajou, des graines germées, des fruits et des légumes et où soi-disant ton corps se régénère et devient en parfait état de santé. Lorsque j’ai fait ça, au bout de deux semaines, j’ai eu une intuition qui me disait « stop, arrête-toi là, reprend une alimentation variée » mais je ne me suis pas écoutée. Je suis allée chercher conseil chez une personne qui m’a dit que je pouvais continuer sans aucun risque.
Pourquoi je ne me suis pas écoutée ? Parce que je voulais réussir, je voulais gagner contre ma maladie et après tout ce que m’avait fait subir la médecine, je voulais lui prouver qu’elle avait tort. J’allais guérir et pouvoir prouver à tout le monde que c’était possible. Je ne dis pas que les miracles n’existent pas, ça dépend simplement depuis quel espace on avance. Là, j’étais clairement dans une démarche égotique.
Je n’étais plus reliée à ce que la vie me proposait. Alors cette dernière m’a remise dans le droit chemin en me mettant pratiquement à zéro de potassium et de glucose.
Je perdais connaissance, j’avais de profondes hallucinations et j’ai fini à l’hôpital avec un diagnostic en suspens. Une fois revenue à la vie, j’ai été forcée de constater que le personnel médical avait été exceptionnel.
La vie venait de me remettre sur le chemin de l’humilité et de l’Amour. Je n’ai pas perdu confiance en elle, au contraire.
Retrouver confiance en la vie, lâcher ce que nous voulons, suivre notre intuition !
Quelle peur se cachait derrière tout ça ? Je craignais de perdre ceux que j’aimais si je ne récupérais pas de la force physique pour prendre ces derniers dans mes bras et j’avais également peur pour ma santé, mais je ne voulais pas le regarder en face. Eh bien, vous savez quoi ? Six ans après cet accident, j’ai fait du tri dans ma vie et je ne me suis jamais sentie autant entourée d’Amour et en pleine santé malgré le handicap.
Lorsqu’on pose des actions avec l’intuition du moment présent, lorsqu’on agit en fonction de ce que nous propose la vie, nous conscientisons les peurs et nous posons des actions en suivant notre chemin de vie avec plus de paix face aux obstacles.
A contrario, lorsque nous sommes dans une recherche absolue de plus de bonheur, de plus de santé, de plus de confiance, … Lorsque nous voulons absolument quelque chose sans regarder et remercier ce que nous avons déjà dans le moment présent, alors c’est la peur qui prend les commandes. Nous voulons être dans le contrôle et nous coupons le courant de la vie.
Je vais vous confier un petit secret : à chaque fois que j’écris, j’ai peur que ça ne soit pas assez bien, j’ai peur que mes propos ne soient déformés ou pas assez justes vis-à-vis de vous. Alors j’entends cette peur et je me recentre. Je m’interroge à chaque fois et tant que mon intuition répondra « vas-y, c’est sur ton chemin et ce n’est pas pour rien », je continuerai à écrire. C’est aussi ça la force de la peur, c’est pouvoir se remettre en question pour savoir où nous en sommes dans notre vie.
J’aimerais terminer cet article par un texte, qui n’est pas de moi, mais qui, je trouve, nous relie profondément à une confiance en la vie. Peu importe ce que vous traversez, je vous souhaite d’accueillir, comme vous le pouvez, cette nouvelle année et je vous envoie tout mon Amour :
La Présence rayonne en moi
Au contact de mes peurs
Se révèle l’opportunité
De la divine transformation.
Je prends conscience
Que ma peur est le lieu précis
De la connexion avec ma Paix intérieure.
Ainsi, lorsque j’invite
L’esprit de la Présence divine
À traverser ma peur,
La lumière surgit de mon cœur.
Son rayonnement guide mes pas
Vers mon Paradis intérieur.
Article écrit par France Grandjean