Hello les nanas 2.0,

 

Le temps d’un article, nous allons nous pencher sur le syndrome de l’imposteur.

Avez-vous déjà entendu parler de ce fameux syndrome ? Ou peut-être avez-vous déjà été en contact, voire en couple avec une nana ou un gars ayant ce problème. Si c’est le cas ou si vous cherchez à vous informer restez avec nous pour en savoir davantage !

« D’après le Journal of Behavioral Science, 70 % de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socioprofessionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d’imposture, c’est la place tenue dans la hiérarchie ou les responsabilités confiées qui sont déclencheurs du syndrome. » (Source Big média).

 

 

Joseph Shabmixay a accepté de partager avec ParisienneJolly, ses connaissances sur ce sujet. Avant toute chose petite présentation sur son parcours professionnel. Âgé de 49 ans, il est coach en développement professionnel et personnel, mais pas que… Il est également consultant en bilan de compétences, praticien PNL et porteur de projet dans le handicap dans un incubateur. Bienvenue sur le média des nanas handi 2.0 !

 

Et si on rentrait dans le vif du sujet, qu’en dis-tu Joseph ?

Bien sûr, avec plaisir !

 

 

 Le syndrome de l’imposteur ! 

 

 

 

Peux-tu expliquer aux lectrices du média ParisienneJolly, la définition du syndrome de l’imposteur ?

 

Je pense qu’il y a plusieurs définitions, mais pour ma part, je dirai que c’est le fait de douter de ses capacités, tout le temps et de ne pas se sentir légitime à la place où l’on est.

Un exemple sera sûrement plus parlant : quand j’ai commencé à exercer le métier de praticien, je me suis fixé comme mission d’accompagner les personnes à aller mieux et à avoir une meilleure vie.

Je me suis formé à la PNL, je suis devenu maître praticien, et pourtant avant chaque séance, je me disais intérieurement : « mais t’es qui toi, pour prétendre pouvoir aider les gens ? »

C’est souvent un discours interne qui nous dit qu’on n’est pas à la hauteur de la tâche et que si on réussit, c’est forcément un coup de chance.

 

Comment peut-on le détecter chez un de ses amis ou dans son entourage ?

 

Pour ma part, et je l’ai retrouvé chez beaucoup de clients, c’est le fait de toujours douter de soi et de ne jamais arriver à reconnaître qu’on est l’auteur de la réussite d’un projet ou d’une action.

On entendra souvent, « c’est de la chance, mais non ce n’est pas moi, je n’y suis pour rien, ce n’est rien, tout le monde pourrait le faire ». Que des phrases qui minimisent notre contribution.

La personne aura aussi tendance à éviter les compliments. Moi, je ‘détestais’ ça avant, même si les résultats étaient bien là.

Je me disais : ‘j’ai encore eu beaucoup de chance sur ce coup-là.’

 

Il y a plusieurs types de syndrome de l’imposteur, peux-tu nous les expliquer ?

 

Même si je le connais bien, je ne suis pas assez expert pour l’expliquer aussi précisément.

Mais je dirai qu’il y a différents profils :

 

  • Les personnes hyper perfectionnistes comme ma sœur.
    Elle me dit à chaque fois qu’elle pourrait faire beaucoup mieux, mais qu’à chaque fois ces boss, encensent son travail. Du coup, elle remet en question leur niveau d’exigence.
  • Les personnes qui ont besoin de mille formations, plein de connaissance pour un jour, se sentir légitime. Mais ces personnes craignent souvent de passer à l’action, parce que plus elles attendent, plus les doutes s’accumulent et très souvent elles abandonnent.
  • Les personnes comme moi, qui apprennent vite, et pour lesquelles, tout semble simple de prime abord. Mais quand on tombe sur un os, et qu’on n’arrive plus gérer la situation alors là, c’est l’angoisse.
    ‘Mais qu’est-ce que je fous là, mais j’suis nul, on aurait dû nommer quelqu’un de meilleur’.
  • J’ai vu aussi des personnes qui ne demandaient jamais d’aide à personne, que ce soit au niveau personnel comme professionnel. Encore pire si ce sont des managers. Le fait de demander remettrait en cause leurs compétences, et la confiance qu’on leur a donnée.

 

Quelles sont les causes concrètement ?

 

Il y en a plein comme vous pouvez vous en douter.

L’éducation, le regard des autres, sa famille, les schémas sociétaux, son histoire, les échecs, sa culture et on pourrait continuer comme ça pendant des heures.

Moi dans mon cas, c’est, je pense beaucoup dû à mon enfance.

Je ne faisais jamais comme les autres, je partais toujours dans le sens opposé de tout le monde. J’étais le fils aîné d’une fratrie de 4 enfants. Donc condamné à montrer l’exemple, à tout faire bien.

Sauf que je ne réussissais pas à l’école, je ne deviendrai jamais médecin et pas le bon fils dont peuvent rêver les parents.

Alors quand je suis devenu manager pour la première fois, avec une équipe de plus de 80 personnes, on m’a regardé bizarrement.

‘Comment ça se fait que tu diriges des gens toi ? Comment t’as fait pour avoir une équipe ? T’as eu vachement de chance quand même, fais en sorte de garder ton travail !’

 

D’après le Journal of Behavioral Science, 70 % de la population, quel que soit son genre ou sa catégorie socioprofessionnelle, aurait éprouvé au moins une fois un sentiment d’imposture qu’en penses-tu ?

 

Oui, nous serions 70 % de la population à l’avoir ressenti au cours de notre vie.

Mais à y réfléchir, qui ne s’est jamais senti un peu imposteur ?

 

 

Comment s’en sortir ?

 

 

 

C’est bien beau de parler du syndrome de l’imposteur, mais maintenant, il est temps de s’en sortir, Joseph va essayer de nous aiguillier vers la « guérison » ! Nous sommes tout ouïes !

 

Même si c’est compliqué, as-tu des conseils à donner pour se sortir du syndrome de l’imposteur ?

 

Pas évident comme question.

Je dirai qu’il s’agit d’abord d’un travail sur soi, afin de mieux se connaître.

Toujours faire de son mieux et surtout être bienveillant envers soi.

Je crois que pour sortir de ce syndrome de l’imposteur, il faut arriver à se donner beaucoup d’amour et faire les choses dans l’amour.

Quand j’ai commencé le coaching, au début, j’avais l’impression de voler les gens quand je leur demandais de l’argent. Bah, oui, parce que c’était plutôt simple.

Il suffisait que je les écoute, que je leur donne deux ou trois pistes de réflexion, et hop, leur vie changeait.

J’avais le sentiment d’être avec des gens sympas, avec qui je discute et de ne pas vraiment travailler.

Vous connaissez le dicton qui dit : travaille dur si tu veux réussir dans la vie ?

D’où se fort sentiment d’imposture.

J’avais juste oublié qu’avant ça, j’avais été pendant 15 ans manager, recruteur.

Que je m’étais formé à plusieurs pratiques, et que l’Humain a toujours été au cœur de tous mes métiers.

 

Nous sommes dans une période où les psychologues aident de plus en plus de personnes à surmonter leurs difficultés, pour ce problème, est-il conseillé de suivre une thérapie ?

 

Étant praticien, je dirai forcément que oui.

Vous pouvez aller voir un thérapeute, un praticien, ou bien un coach. On peut s’en sortir tout seul comme j’ai dû le faire, par faute de fierté parfois mal placée. Mais le fait d’aller voir un praticien, va vous permettre de gagner beaucoup de temps.

 

Mon rôle est de vous accompagner à prendre du recul sur la situation, et de vous permettre d’être plus objectif que nous ne le feriez seul.

Je suis comme un miroir qui va vous révéler vos dissonances, mais aussi vous montrez à quel point vous êtes une personne lumineuse.

Et ce qui est top quand vous allez voir un thérapeute, c’est qu’on n’est là rien que pour vous.

Bienveillance, écoute, non-jugement, et beaucoup d’amour.

J’allais oublier, le coach fixe, avec vous, des objectifs à atteindre et vous fait passer à l’action.

 

D’après toi, est-il conseillé d’en parler à un entourage de confiance ?

 

Je dirai oui, mais…

Si vous avez des personnes qui savent écouter et ne pas vous juger, oui à 1000 %.

Mais je ne sais pas si vous avez vécu ça comme moi, mais quand vous voulez parler de ce que vous ressentez, la plupart des personnes vous donnent des conseils (il faut que tu fasses ça, ne fais pas comme ça, mais non, tu te fais des idées, il faut que tu positives), ou alors elles commencent à vous parler de leur vie (moi, j’ai vécu ça aussi, ça a été super dur, blablabla blablabla), et finalement elle te zappe.

Souvent, les personnes les plus proches de nous, ont tendance à projeter leurs peurs sur vous en pensant bien faire, parce qu’elle vous aime.

 

Une autre question assez importante, comment ne pas replonger ?

 

Essayer de prendre conscience de ses auto-sabotages en prêtant attention à ses pensées.

Un exercice qui peut être fait par exemple, est de se remémorer les moments où ce sentiment d’imposture arrive.

A quel moment, dans quelle condition, qu’est-ce que je me suis dit, qu’est-ce qu’on m’a dit…

Après, il faut mettre en place un petit truc qui va vous faire sortir de cette pensée, et mettre en action une autre habitude.

Moi, je propose à mes clientes de mettre un bracelet élastique, et de tirer dessus quand elle prenne conscience qu’elles sont entrées dans la boucle infernale.

Le petit clac sur la peau, vous ramène vite à la réalité.

Une fois revenu, vous choisissez une action. Vous lever et marcher un peu, boire un verre d’eau…

 

As-tu un autre conseil à nous donner ?

 

Un seul : se donner beaucoup d’Amour et être bienveillant envers soi-même.

Parce qu’il faut toujours garder en tête qu’on est le pire de nos bourreaux, et que LA personne la plus importante, c’est VOUS.

 

 

Tu sors avec une personne qui a le syndrome de l’imposteur !

 

 

 

Le syndrome de l’imposteur peut toucher n’importe qui sur cette terre ça peut très bien être votre frère, chéri.e ou encore un pote, c’est pour cette raison que nous avons posé quelques questions à Joseph afin de vous aider au mieux !

 

Si le/la chéri.e d’une femme handi est atteint par syndrome de l’imposteur comment doit-elle réagir ?

 

L’écouter, le soutenir, l’encourager.

Je crois que c’est la base d’un couple. Juste un petit point de vigilance quand même. Attention à un autre syndrome qui peut arriver pour le conjoint : le syndrome du Sauveur. Vous êtes là pour l’accompagner, mais pas pour vous sacrifier.

Si vous voyez que cela vous prend trop d’énergie, ou que ça devient pathologique ou toxique, alors il faut l’envoyer vers un professionnel.

C’est important de bien comprendre que plus vous êtes proche, et moins vous pourrez l’aider efficacement.

J’ai testé pour vous 😅, et c’est destructeur.

 

Comment peut-on comprendre et aider son compagnon qui a ce syndrome ?

 

Écoute, soutien, encouragement pour qu’il reprenne confiance en lui.

Peut-être regarder des vidéos ou lire des livres sur le sujet.

Mais la volonté de s’en sortir doit venir de lui seul.

Vous aurez beau vouloir l’aider, s’il n’est pas prêt, vous allez vous épuiser.

 

Comment quitter une personne avec ce syndrome ?

 

Est-ce qu’il y a une bonne façon de quitter son conjoint qui a ce syndrome ou pas ?

Je ne sais pas.

En-tout-cas, ce qui est sûr, c’est que vous devez être votre priorité, et poser vos limites.

Accompagner, oui, se sacrifier, Non !

Il est important de savoir jusqu’où vous êtes prête à aller pour elle, et surtout à quel moment, ce n’est plus juste pour vous.

Oui, c’est dur, oui ça fait mal, mais c’est vital pour vous, et nécessaire pour elle.

J’entends beaucoup de personnes qui me disent qu’elle ferait tout pour leur moitié, quitte à tout lui donner.

Vous aussi ?

 

As-tu un dernier conseil à nous donner sur ce sujet ?

 

Une préconisation plutôt. Respectez-vous mesdames.

Je suis le 1er à crier haut et fort la puissance de l’Amour, mais d’abord l’Amour de soi.

 

Pour finir cette interview, as-tu quelque chose à dire en particulier aux lectrices de ParisienneJolly ?

 

Chères lectrices de ParisienneJolly, j’espère qu’avec mon témoignage, vous prendrez conscience, à quel point vous êtes magnifiques.

Et à quel point la vie est belle quand on sait la regarder sous le bon angle.

Vous aurez toujours des doutes, et c’est génial.

Si vous n’en aviez pas, ce serait là, où serait le vrai problème. Seules les personnes avec un Égo démesuré, ou peut être Dieu n’en ont jamais.

Le doute vous permet de grandir et d’évoluer. Tout est une question de point de vue.

 

Alors plutôt que de se demander si vous êtes à votre place, si vous êtes légitime, faites les choses avec tout votre cœur et souriez à la vie.

Et surtout, Aimez vous fort !

Je vous envoie plein d’Amour.

 

Merci de tout Cœur Sandrine pour la confiance que tu m’as accordé en me permettant d’écrire sur cet article.

 

Nous arrivons à la fin de l’article sur le sujet du syndrome de l’imposteur un grand merci à Joseph pour sa confiance !

 

Grâce à lui, nous en savons davantage et espérons que cela pourra aider nos chères lectrices.

Vous pouvez suivre Joseph via LinkedIn et sur sa chaîne YouTube

 

 

Prenez soin de vous les filles !

Article écrit par Sandrine Ciron

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