Le taux de chômage des femmes handicapées en 2022 était de 11 %

 

Hello les filles,

Aujourd’hui dans ce nouvel article, nous allons aborder les sujets de l’emploi, de la formation, de l’entrepreneuriat et du handicap.

« Emploi & Handicap » un des grands sujets, assez sensible dans notre pays, entre les entreprises qui préfèrent payer une amende pour ne pas avoir à recruter des personnes handi, les fameux bâtiments inaccessibles, un taux de chômage assez élevé, les idées reçues sur les capacités à travailler avec un handicap…

Nous le savons très bien, trouver un job en 2023 n’est pas une mince affaire alors imaginez deux secondes lorsqu’on est une petite nana handi, ça s’appelle avoir une « double peine », malgré « soi-disant », des choses mises en place par les différents gouvernements qui se sont succédé !

 

ParisienneJolly a trouvé quelques chiffres auprès de différentes sources (handicap.gouv.fr, cairn.info, dares.travail-emploi.gouv.fr, Social Handi Work) montrant une problématique assez préoccupante :

 

  • En 2023 le taux de chômage des personnes handicapées est de 12 %
  • Les femmes représentent 54,09 % de la population handicapée
  • Le taux de chômage des femmes handicapées en 2022 était de 11 %
  • Près de 80 % des entreprises de plus 20 salariés emploient au moins une personne handicapée mais seules 30 % d’entre elles remplissent leurs obligations face à la loi.
  • Dans la population pouvant être active 50 % sont des femmes
  • 0,6 % c’est le taux d’apparition de personnes en situation de handicap sur les médias télévisuels
  • Ce que doit payer une entreprise qui ne respecte pas la loi. Pour les entreprises de 750 salariés et plus = 600 fois le SMIC horaire, soit 5856 euros 200 à 749 salariés = 500 fois le SMIC horaire, soit 4880 euros 20 à 199 salariés = 400 fois le SMIC horaire, soit 3904 euros

L’emploi associé au handicap est abordé de nombreuses fois sur différents sites comme handicap.fr, Gouv.fr, Emploi et handicap …

Malgré ces diverses communications, le handicap d’une nana est toujours un frein à l’emploi dans notre société ! Il y a quelque chose d’assez contradictoire, les entreprises rencontrent des difficultés à se lancer dans le recrutement des personnes en situation de handicap et en parallèle, il a été prouvé à de nombreuses reprises que les femmes et les personnes handicapées en général sont extrêmement productives en se donnant à 100 % pour rendre un travail irréprochable.

 

Nous allons en profiter pour faire une transition sur une business woman handi qui n’a pas eu peur de se jeter à l’eau en décidant de créer son entreprise de community manager « La com dans un fauteuil ». Eh oui, handicap associé avec emploi, c’est un combo perfect !

L’équipe du média digital ParisienneJolly a eu le plaisir de l’interviewer ! Nous vous laissons découvrir son parcours professionnel.

 

 

Marion en toute simplicité !

 

 

 

1/ Qui est Marion ?

Je m’appelle Marion, j’ai 34 ans et je suis en situation de handicap moteur depuis ma naissance. Je suis une jeune femme qui aime la vie, qui sourit la plupart du temps.

2/ Quel est ton parcours professionnel ?

J’ai obtenu mon brevet des collèges en juin 2005, mon BEP Secrétariat en 2007 et mon Baccalauréat Professionnel en 2010, malheureusement tous ces diplômes ne m’ont pas permis de décrocher un emploi en tant que secrétaire par la suite, ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé en postulant aux différentes offres d’emploi que je pouvais trouver.

Durant ma dernière année de baccalauréat, j’ai fait la découverte de la web communication en créant et en gérant ma première page Facebook pour une artiste découverte dans une comédie musicale.

D’autres pages Facebook pour d’autres artistes ont suivi et cela m’a permis de décrocher un emploi en mairie aux côtés du webmaster en tant qu’assistante durant 4 mois et un service civique de 10 mois au sein de la délégation APF de Seine-et-Marne où je m’occupais des réseaux sociaux et du blog.

Ces différentes expériences m’ont donné envie d’en faire mon métier, mais ne me sentant pas légitime, n’ayant pas de fait d’études dans la communication, il m’a fallu plusieurs années de réflexion pour réussir à me lancer dans une formation dans ce domaine. A la suite de cette formation, j’ai décidé de me lancer dans la création de mon entreprise et durant ce laps de temps, on m’a proposé d’intégrer l’équipe de transmédia d’une série que j’aimais beaucoup en tant que téléspectatrice et qui se déroulait en temps réel.

J’ai donc assisté la personne chargée de s’occuper du transmédia à poster sur les différents comptes des personnages de la série (SKAM France).

3/ Durant ton parcours pro, ton handicap a été un booster ou un frein ?

Honnêtement ? Je ne sais pas mais, j’espère sincèrement que ce n’est pas cela qui a fait que je n’ai pas décroché d’emploi de secrétaire.

4/ Quels sont tes hobbys ?

J’écoute énormément de musique, regarde beaucoup de séries ou la télévision et je suis une mordue de lecture sur liseuse. J’aime énormément tout ce qui touche au monde artistique et culturel (les concerts, le théâtre, les spectacles musicaux…)

5/ Quel serait ton rêve le plus fou ?

Alors là, grande question, haha. Je ne sais pas si on peut considérer comme un rêve fou, mais actuellement j’aimerais que mon projet fonctionne et avoir des clients ^^

6/ Etant une woman handi, quelle chose voudrais-tu changer dans notre société à propos du handicap?

J’aimerais beaucoup voir plus de personnes handicapées travailler dans un milieu ordinaire plutôt qu’en ESAT, par exemple. J’aimerai que les recruteurs aient moins peur des « difficultés » à embaucher une personne handicapée, qu’ils nous fassent confiance et qu’ils se rendent compte que parfois cela peut probablement leur être plus bénéfique qu’ils ne le pensaient au départ.

 

 Woman handi and Community manager !

 

CP : Carine Clavier

 

1/ Peux-tu nous expliquer le métier de Community manager en quelques lignes ?

Un.e Community Manager est en charge de la présence en ligne d’une entreprise, d’une marque, un artiste… sur les réseaux sociaux.

Ses missions sont: création de contenus, l’engagement avec la communauté, la gestion des commentaires et la construction d’une image positive. Il ou elle veille à ce que la manière de communiquer corresponde au(x) message(s) que l’entreprise, la marque, l’artiste etc veulent transmettre à leur communauté. Un.e Community Manager est donc le lien entre l’entreprise, la marque ou l’artiste etc, qui l’emploie et les personnes qui les suivent sur leurs différents réseaux sociaux.

2/ Pourquoi as-tu voulu devenir CM ?

J’ai voulu devenir Community Manager, car être ce lien discret entre l’entreprise, la marque, l’artiste … pour qui tu effectues ce travail et leur communauté m’anime, j’aime faire de la création de contenus, échanger avec les gens, diffuser des informations au sujet des personnes pour qui je travaille, j’adore ça.

3/ Le métier de CM est en vogue depuis quelques années, quel est ton petit truc en plus comparé aux autres ?

C’est assez difficile pour moi de pouvoir dire ce que j’ai de plus que les autres, mais je dirais que je suis passionné par ce que je fais, je m’efforce d’être toujours dans la bienveillance, l’écoute et je fais toujours très attention à ce que je poste, au moindre doute sur ce que je dois poster ou non je pose la question à la personne concernée.

4/ Tu es CM depuis combien de temps ?

Si on compte toutes mes expériences bénévoles, je dirai plus de 10 ans, puisque j’ai sérieusement commencé à gérer des pages en novembre 2010.

5/ Ton handicap est-il un plus dans ton métier?

Honnêtement, je ne sais pas, mais si cela semble être un plus pour le client c’est tant mieux 🙂

6/ As-tu une formation spécifique ou t’es-tu formée sur le terrain ?

J’ai fait les deux puisque comme je te le disais plus haut, j’ai commencé à créer et gérer des pages sérieusement en novembre 2010. C’est seulement en septembre 2021 que j’ai fait une formation de trois semaines à La Manu, l’école des métiers du numérique sur le Campus de Noyon (Picardie).

7/ As-tu eu des propositions d’offres d’emploi ou cela est assez compliqué lorsqu’on est en situation de handicap ?

Comme je le disais dans la partie 1 de l’interview, en 2017, on m’a proposé un CDD de 4 mois en mairie, j’étais l’assistante du webmaster. Je mettais à jour l’agenda du site de la mairie et celui du site du Grand Paris Sud. J’ai ensuite décroché un service civique de 10 mois à la délégation APF de Seine-et-Marne où je m’occupais de la page Facebook, du compte X (ex Twitter), du blog et de la newsletter. Plus récemment on m’a proposé d’intégrer l’équipe de transmédia d’une série que j’aimais beaucoup en tant que téléspectatrice et qui se déroulait en temps réel. J’ai donc assisté la personne chargée de s’occuper du transmédia à poster sur les différents comptes des personnages de la série.

 

L’entrepreneuriat !

 

1/ Quel a été le déclencheur qui t’a décidé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

Je pense que l’élément déclencheur qui m’a décidé à me lancer dans l’entrepreneuriat, c’est l’accumulation de toutes mes expériences depuis plus de 10 ans, la formation que j’ai faite surtout l’envie de faire quelque chose que j’aime faire de façon officielle et puis on ne va pas se mentir j’en avais envie depuis un long moment, mais je n’osais pas 🙂

2/ Pour lancer ta boîte, quelle aide as-tu eu ? (Incubateur, aides humaines/financières…)

Pour lancer ma boîte, « mon bébé virtuel » comme je l’appelle, j’ai été accompagné et suivi par la BGE Picardie et H’up entrepreneur. Au niveau des aides financières lors du montage de mon Business Plan mon référent BGE m’a informé que je pouvais avoir une aide de la part de l’AGEFIPH pour le lancement alors j’ai fait la demande et j’ai obtenu la réponse favorable très rapidement.

3/ En tant que woman handi, quelles étaient tes craintes ?

Je ne suis pas certaine que les craintes que j’avais sont spécifiques à une jeune femme en situation de handicap, mais j’avais et j’ai parfois toujours peur de faire fausse route comme on dit, de ne finalement pas réussir à faire aboutir ce que j’entreprends, mais je m’accroche, car je me dis que n’ai pas fait tout ce chemin pour abandonner maintenant 😉

4/ Quels conseils pourrais-tu donner à une nana handi voulant se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Je lui dirai de foncer, car la peur et les doutes n’évite pas le danger. Si tu n’essaies pas tu te poseras toujours la question de ce que serait ta vie si tu avais tenté l’expérience.

5/ Et si tu nous en disais davantage sur ton entreprise « La com dans un fauteuil » ?

« La com dans un fauteuil » c’est le nom que j’ai décidé de donner à mon entreprise de Community Management avec laquelle je souhaite aider toute personne, entreprise, indépendant travaillant dans le milieu artistique et culturel (ex : artistes, sociétés de production, télévision, cinéma, spectacles vivants, lieux culturels…) dans la gestion de leurs réseaux sociaux, la création de contenus visuels et les interactions avec leurs communautés afin de maintenir leur présence en ligne.

6/ Quels sont les services que tu proposes ?

Je propose la création et/ou la gestion des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, X —ex Twitter.), la création de visuels, y compris pour les stories Instagram, la modération des commentaires. Je prends également en charge l’interaction avec la communauté, que ce soit en répondant aux commentaires, mais aussi aux messages privés, modération de canal de diffusion (si existant) ou sa création. Je propose également une harmonisation des feeds Instagram pour rendre le compte plus attractif et visuel et enfin je propose aussi la mise en page / mise en forme de documents (ex : flyer).

Tous ces services se font en étroite collaboration avec le client ou la cliente puisqu’ils auront bien sûr toujours accès à leurs comptes s’il le souhaite. Il faut savoir aussi que les services proposés sont répartis dans 3 formules différentes.

7/ Quels sont les côtés positifs et négatifs quand tu es une jeune entrepreneuse ?

Le plus gros côté positif je pense que vu que je suis nouvelle sur le marché de l’entrepreneuriat, j’arrive avec un « regard neuf ». D’un autre côté, le côté négatif, c’est qu’au moment où j’écris ces lignes c’est compliqué de se faire connaître ^^ mais comme je disais plus haut, je m’accroche !

8/ Où te vois-tu dans une dizaine d’années au niveau de ton entreprise ?

J’ai du mal à m’imaginer dans plusieurs années, je préfère vivre au jour le jour en prenant mon temps, mais j’espère sincèrement que j’aurais réussi à la faire connaître et que j’aurais réussi à décrocher tellement de contrat qu’il faudra que j’en refuse : P

9/ Que peut-on te souhaiter pour les années à venir ?

Ça va être très bateau comme réponse, mais on peut me souhaiter de réussir dans tout ce que j’entreprends aujourd’hui et ce que j’entreprendrai dans les mois à venir 🙂

Pour finir cette interview as-tu quelque chose à dire aux lectrices de ParisienneJolly ?

Pour commencer, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont lu ma petite interview jusqu’au bout. N’hésitez pas à la faire voyager si cela vous dit … Ça ne peut que m’aider à me faire connaitre !! Si par hasard, l’une de vous a envie de se lancer dans n’importe quel projet que ce soit faites-le et si par hasard un jour vous avez peur, entourez vous des bonnes personnes capables de vous rebooster avec un mot, une phrase, un sourire … 😉

 

Un grand merci à Marion d’avoir accepté de nous parler de sa vie professionnelle en tant que woman handi ! Si notre pays était davantage sensibilisé et avec une véritable connaissance du handicap chez ParisienneJolly nous sommes convaincus que de nombreuses entreprises miseraient davantage sur les personnes en situation de handicap et que ce fameux taux de chômage baisserait ! Alors mettez vos préjugés de côté et croyez en l’emploi et au handicap !

Si vous souhaitez devenir une de ses futures clientes ou juste prendre des informations, voici son site https://lacomdansunfauteuil.fr/ ainsi que sur l’Instagram de son entreprise @lacomdansunfauteuil .

Écrit par : Sandrine Ciron

Prenez soin de vous, les filles !

 

 

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