Hello les filles,
Le coaching en développement personnel et en relations amoureuses, ça vous parle ?
Ce genre de questions reviennent elles régulièrement dans votre tête …
- Voulez-vous régler ce manque de confiance en vous ?
- Avez-vous l’impression de faire du sur place et de ne pas avancer ?
- Êtes-vous peut-être insatisfait.e de votre vie professionnelle ?
- Voulez-vous éviter d’être débordé par vos émotions ?
- Vous sentez-vous encore aligné avec votre environnement ?
- Quelle place suis-je prête à donner à l’amour ?
- Qu’est-ce qui me bloque ?
- Comment passer d’une rencontre à une belle histoire ?
- Pourquoi dans notre couple, on ne s’entend plus comme avant ?
Un coaching en développement personnel ou en relation amoureuse ça peut aider certaines femmes à reprendre confiance en elles.
Nous allons aborder ces sujets avec France, qui travaille dans le domaine de l’amour et de la confiance en soi !
Chez ParisienneJolly on LIKE !!
À travers cet interview elle va partager avec vous sa vision des choses et qui sait, cela pourra peut-être apporter des réponses à vos interrogations 😉
Ma vie à 200 à l’heure !
1/ Peux-tu te présenter en quelques phrases ?
France, et mon deuxième prénom, c’est Maja. Ça se prononce comme Maya, mais s’écrit avec un « J » car ma mère est d’origine slovène. J’aime en parler, car j’ai la chance d’être riche de cultures différentes. Je pense que ça a participé fortement à celle que je suis aujourd’hui. Je suis une nana passionnée de la vie et des mystères dont celle-ci regorge. J’aime apprendre chaque jour à mieux me connaître et j’attache beaucoup d’importance au développement de relations humaines saines et authentiques. Je suis née un 14 février, c’est peut-être pour ça que je m’intéresse autant à l’Amour au sens large du terme 😉 Mon handicap, c’est une Amyotrophie spinale type II. J’aime dire qu’il fait partie de mon histoire, mais il ne détermine pas qui je suis.
2/ En parcourant ton site et tes réseaux sociaux nous pouvons voir que tu as une sacrée joie de vivre, quel est ton secret ?
Au fil du temps et des expériences, j’ai développé une foi inconditionnelle envers la vie et je pratique la gratitude chaque jour en écrivant 5 remerciements pour ce que j’ai vu, entendu ou vécu dans la journée. A force de faire ça, même si la journée a été merdique, je réussis à remercier de « toutes petites » belles choses qui sont bien plus grandes que ce qu’on pense parfois. Cela me donne de la force, de la joie et la vie me le rend bien. Les moments de douleur ne sont que passagers lorsque je garde confiance, lorsque je respecte mon cœur et lorsque je reste patiente. Évidemment il m’arrive de pleurer, de tomber, de me tromper, de me fracasser même… mais je sais que la vie réserve toujours un cadeau après une expérience.
3/ Tu fais souvent des reels avec beaucoup d’humour 😂 Quels sont les retours de ta communauté ?
Hahaaa ! Les retours sont de plus en plus nombreux et actuellement toujours positifs. Concernant spécifiquement l’humour, que ce soit en vidéo ou en conférence, apparemment ce que les gens aiment, c’est le contraste entre la violence de ce que je peux vivre parfois et la joie présente dans mon humour. Ce dernier n’est pas là pour atténuer ou camoufler une réalité douloureuse, c’est au contraire fait pour montrer le pouvoir de la résilience et je suis heureuse de voir que les gens ressentent ce message.
Plus ça va, plus je transmets les choses spontanément. Lorsqu’une idée me vient je la crée tout de suite, je ne me pose plus de question sur ce que je fais ou sur le résultat qu’aura une vidéo. Je me dis simplement que si j’ai l’intuition et l’envie d’écrire une vidéo de telle ou telle manière, c’est que ça aidera peut-être quelqu’un. Il m’arrive même d’être mécontente d’un montage vidéo terminé. Je peux me dire « non tu ne vas pas publier ça quand même ? » mais ça, c’est le mental qui dit « non mais finalement, c’est ridicule, ce n’est pas top, ce n’est pas ci, ce n’est pas ça » alors je publie quand même, car j’en reviens toujours à la première intuition que mon cœur a créée et c’est souvent là que ça fait écho chez les personnes.
4/ Peux-tu nous en dire davantage sur @wewheeldancetogether ?
Ma mère pratique la linedance depuis de nombreuses années et j’ai pris l’habitude de l’accompagner sur certains stages et événements. Au début, je suis tombée amoureuse des musiques qui passaient. Puis à force d’observer les mécanismes de la danse en ligne, j’ai commencé à adapter les pas de danse à mon fauteuil roulant pour être dans les mêmes mouvements que tout le monde, dans le même rythme, tout en veillant à n’écraser personne. Ça me permettait de faire un peu de sport (car mes muscles fatiguent rapidement et donc mon bras qui conduit le fauteuil aussi) tout en m’amusant en musique. C’est également très intéressant pour les repères spatio-temporels.
A force de pratiquer et d’aller sur la piste de danse avec les autres personnes valides, plusieurs chorégraphes sont venus me dire que ce que je faisais était beau, cohérent, fluide et dans le rythme. A la base, je faisais cela pour m’amuser, pour ma joie intérieure, je n’avais pas conscience du rendu que ça avait et je n’avais même pas imaginé une seule seconde qu’un fauteuil roulant électrique qui danse ça puisse être beau. On voit souvent des personnes paraplégiques en fauteuil manuel pratiquer la danse ainsi que des pirouettes incroyables, mais moi je suis plus proche d’une personne tétraplégique donc lorsque je danse, seul mon fauteuil électrique bouge. Quand j’ai vu le résultat de ce que je créais en vidéo, j’ai été très émude. J’ai vu pour la première fois qu’un fauteuil roulant au milieu de personnes dites « valides » c’est beau même lorsque notre corps ne bouge pas. En voyant cela, j’ai souhaité qu’un maximum de personnes osent aller sur une piste de danse sans pour autant écraser les autres hahaa 😉
Alors j’ai créé We Wheel Dance Together, une linedance inclusive autant pour les personnes en fauteuil manuel que pour les personnes en fauteuil électrique. C’est un jeu de mots entre « Wheel » qui désigne la roue du fauteuil roulant et « We Will Dance Together » qui veut dire « Nous danserons tous ensemble ». J’en profite pour remercier Stéphanie qui a accepté d’être sur les vidéos que j’ai créées. Sa présence permet de prouver la cohérence possible entre deux univers et j’ai adoré danser avec elle.
5/ Tu as fait de ton handicap une réelle force. Comment as-tu réussi à en avoir fait un véritable atout ?
Ma mère est d’une force surhumaine, ça a certainement participé à mon caractère ! A la seule différence que je reste humaine, c’est trop fatigant d’être Wonder Woman x)
En tout cas, ça peut paraître étrange, mais je me suis toujours dit que j’avais choisi de venir ainsi au monde. Ce n’est pas toujours simple, mais tellement enrichissant. Pour être honnête, j’ai toujours eu le sentiment que si je n’avais pas eu de handicap, j’aurais pu finir alcoolique ou même dépendante de drogue. J’en avais très envie lors de soirées arrosées, mais je me retenais toujours de dépasser une certaine limite, car l’état de ma santé, très défaillante à l’époque, me rappelait constamment à la conscience.
Aussi, étant donné que je suis dépendante physiquement, j’ai besoin d’être aidée par des assistantes de vie H24 dans mon quotidien. Je les ai toujours choisies et formées moi-même pour rester libre dans mes choix. A force de rencontrer tant de personnes, j’ai vécu des rencontres incroyables, douloureuses, mémorables, joyeuses, surprenantes, décevantes, merveilleuses, … Toutes ces rencontres sont d’une richesse infinie pour grandir, apprendre, évoluer, transcender. Je pense que ma force est là : j’ai choisi d’accueillir chaque expérience comme un apprentissage pour moi-même et pour donner le meilleur aux autres par la suite. J’ai d’ailleurs resondé mon cœur il y a peu, je me suis dit « aujourd’hui, si tu étais valide, irais-tu te faire du mal avec une quelconque addiction ? » et la réponse a été « non, je continuerai de ressentir cette joie intérieure que j’ai mis tant de temps à cultiver, je me sens libérée ».
Ça ne veut pas dire que je ne connais plus la tristesse, ça veut simplement dire qu’aujourd’hui j’aime la vie et j’ai totalement confiance en elle, même dans les moments compliqués. Je n’ai plus besoin de pansements extérieurs étant donné que la vie en elle-même est mon cadeau intérieur.
6/ Et si tu nous en disais davantage sur ta participation sur Radio Escapades ?
Chez Radio Escapades j’ai ma propre émission que j’ai nommée « Merci la Vie ». J’ai rencontré l’équipe en juillet 2023, car j’avais envie de tenter une nouvelle expérience : la Radio. Ils ont tout de suite approuvé mon projet, mes premières idées, et ils m’ont fait confiance de A à Z. « Merci la Vie » est une émission dans laquelle je commence par remercier toujours quelque chose. Cela peut être les émotions, le pardon, le néant, la diversité, … Et je développe le sujet pendant environ 25 minutes en partageant mon expérience et les clés que j’ai pu en retirer. Il me faut écrire chaque mois une nouvelle émission. Parfois l’inspiration arrive dès le début du mois, parfois seulement 3 jours avant et là, c’est speed haha ! Je ne force pas l’écriture, je me laisse surprendre moi-même chaque mois par les sujets.
7/ As-tu un.e chéri.e dans ta vie ?
Je viens de me séparer il y a un an. Je suis libre comme l’air ! J’ai été en couple pratiquement 6 ans avec mon dernier compagnon. Je voudrais rajouter quelque chose pour toutes les femmes qui liront cette interview. J’ai été particulièrement touchée, attristée, et en même temps peu étonnée de lire dans un de tes articles « Parisienne Jolly » que 35 % des femmes en situation de handicap subissent des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire. Attention, ce n’est point ce que j’ai vécu. Mais au sein de ma souffrance, lorsque j’ai décidé de partir, quelques personnes se sont permises de dire « réfléchies bien, si tu pars, tu fais le choix d’être seule parce que tu n’en retrouveras pas un comme lui avec ton handicap » ou encore « oh non, il avait l’air si gentil ! » sous-entendu « gentil » vu qu’il était avec une femme en situation de handicap. Sauf que ces personnes ne connaissaient pas les réalités de ce que je traversais dans le couple.
Heureusement, les 3/4 de mes amis et connaissances ainsi que ma famille m’ont soutenu, m’ont aidé à partir et à traverser les épreuves. Alors je voudrais dire à toutes les femmes en situation de handicap qui sont malheureuses les 3/4 du temps dans leur couple ou qui subissent des violences morales, physiques ou sexuelles, mais qui n’osent pas partir. Partez. J’ai réussi à prendre ce courage alors que j’étais censée me marier et que c’était mon rêve le plus cher. Peut-être que votre homme et une partie de la société vous feront croire que c’est vous le problème, vous diront que c’est déjà une chance pour vous d’avoir un chéri, que ce sera compliqué si vous partez, mais c’est faux ! Vous serez aidée par la vie elle-même, vous serez libérée, vous aurez été honnête envers vous-même, vous redeviendrez vivante, heureuse, vous aurez une expérience de plus dans votre vie donc finalement : vous n’en serez que plus désirable et la vie vous sourira !
8/ Quel est ton top 3 de tes films préférés en ce début d’année ?
« 500 jours ensemble » de Marc Webb
« Le marchand de rêves » de Jayme Monjardim
« Un peu, beaucoup, aveuglément » de Clovis Cornillac
Coach en relations amoureuses !
1/ Depuis combien d’années es-tu coach en relations amoureuses ?
Je suis coach en développement personnel depuis 2017, conférencière depuis 2019 et officiellement coach en relations amoureuses depuis juillet 2023. J’avoue me reconcentrer sur les conférences, mais selon les demandes, je donne encore des séances individuelles.
2/ Qu’est ce qui te plaît le plus dans ce métier ?
J’aime voir les personnes avec des étoiles dans les yeux. J’aime pouvoir aider les autres avec mes mots qui apparemment impactent la plupart du temps. Je pense que nous avons tous plusieurs cordes à notre arc dont certaines sont plus développées. Il y a des personnes douées avec leurs mains comme les menuisiers, les chirurgiens, les boulangers, d’autres seront sportifs, moi j’ai ma voix pour transmettre un peu de lumière dans mes chants, mes conférences et mes coachings.
3/ Tu fais des accompagnements personnalisés, en quoi consistent-ils ?
Tout dépend de la demande. J’ai fait beaucoup de formations alors aujourd’hui je mélange mes connaissances à mon intuition. En tout cas, mon but est toujours de remettre le pouvoir entre les mains de la personne qui vient me voir. Je l’aide à regarder ses vérités intérieures, je l’aide à OSER ÊTRE et à se rendre compte de tout ce dont elle est capable. Concernant les relations amoureuses, les accompagnements peuvent durer entre 2 à 8 mois. Moins je garde quelqu’un en séance, plus c’est bon signe ! Les séances se font toujours en visio.
4/ Lorsque tu fais des conférences, quelles sont les réactions du public quand ils voient une petite nana handi ?
Ils sont souvent émus et ressortent avec une nouvelle vision des choses. Peut-être sont-ils perplexes au départ face à mon fauteuil roulant, mais je n’y fais pas attention. Je suis là pour m’amuser et transmettre un maximum. Le mieux, c’est que je te partage les trois témoignages suivants :
Catherine « Une jeune femme d’une grande maturité, des messages clés sur la prise en charge des différentes façons de faire évoluer sa vie. L’arrivée dans la salle et la découverte de France dans son fauteuil ; rien ne laissait paraître dans l’annonce de l’événement le handicap de France et c’est tant mieux »
Brigitte « J’ai découvert le handicap de France. J’ai trouvé de l’humour, de l’interaction avec le public, de la joie de vivre. Une tranche de vie qui aurait pu être accablante, mais qui au contraire est audacieuse, curieuse, inventive, vivante »
Anne « Une grande admiration pour France, sa personne et sa performance scénique, elle est transfigurée sur scène. J’en suis ressortie dynamisée, heureuse de ce moment de partage beaucoup d’humanité, d’émotion, on pleure, on rit. Le public se sent tout de suite adopté par France, grande connivence. Un moment inoubliable et une très belle rencontre »
5/ Dans ton métier as-tu rencontré des difficultés à cause de ta petite particularité en plus ?
Je ne me pose pas la question. Lorsque les choses ne fonctionnent pas, je pense que c’est parce que ce n’est pas le bon timing, le bon endroit ou la bonne chose à faire. La vie nous aide beaucoup lorsqu’on reste à l’écoute.
6/ Ton handicap est-il un atout dans ton métier ?
Clairement ! Surtout en conférence. Le contraste entre mon corps physique et mon énergie déployée sur scène permet une sorte d’électrochoc qui permet les prises de conscience chez les gens. Sur scène, je me sens pleinement à ma place.
7/ Quel serait ton conseil à une woman handi qui n’ose pas draguer à cause de sa petite particularité en plus ?
Je lui dirai de ne surtout pas faire les choses pour prouver qu’elle est capable ou pour être aimée. Mais si son cœur lui crie une attirance pour quelqu’un, alors il faut foncer ! C’est une erreur de croire qu’avec notre handicap, nous ne sommes pas assez. L’Amour ne se résume pas à un corps ou à une position du Kâmasûtra, c’est très loin de ça ! L’Amour c’est aimer les trésors intérieurs de l’autre et transcender les ombres ensemble. Alors osez, car vous possédez forcément un trésor différent de toutes les autres femmes. Nous avons toutes une richesse intérieure et unique. Et si vous prenez un râteau, c’est que ce n’était pas le bon. Ça peut paraître cliché comme phrase, mais c’est pourtant tellement vrai.
La vision d’une woman handi !
1/ Que penses-tu de notre société vis-à-vis des femmes handi ?
Il y a du boulot !
Avant de répondre à cette question, parlons de nous, les femmes en général, même les femmes dites « valides ». Nous avons un passif très lourd. Du 14ème au 17ème siècle, une chasse aux sorcières est en cours. Or, les femmes n’avaient aucun pouvoir magique si ce n’est une liberté d’expression, une connaissance des plantes, un respect de la Nature et un savoir qui faisait peur aux hommes. En France, le droit de vote pour les femmes existe depuis seulement 1944. Il suffit de cette date si récente pour démontrer le parcours et le combat de la femme au sein d’une société qui ne lui laisse pas toujours sa juste place. Les films nous mettent également rarement à notre avantage…
La femme sexy, soumise, la femme hystérique… Peut-être exaspérée, aujourd’hui, un autre extrême s’est créé notamment avec « Balance ton porc ». Les langues se délient mais la haine perdure et fait parfois naître la croyance « Les hommes sont tous les mêmes ». C’est comme si nous étions obligées d’être soit soumises pour être aimées et acceptées, soit des guerrières permanentes pour ne jamais se faire marcher sur les pieds. Nous avons même fini par nous faire la guerre entre nous, les femmes. Afin de rester la meilleure aux yeux de tous ces hommes, pour valoir quelque chose, ou encore par peur, nous avons manipulé, rabaissé et jalousé d’autres femmes. Alors imaginez avec un handicap par-dessus ? Non seulement la femme en situation de handicap va souvent vouloir se battre pour prouver qu’elle est « comme tout le monde » aux yeux de la société, mais en plus elle va chercher sa place en tant que femme. Déjà qu’aux yeux des hommes la femme reste un mystère, alors une femme en situation de handicap, c’est carrément fou !
La solution ?
Nous pouvons être indulgentes envers nous-mêmes et faire découvrir notre monde en douceur aux hommes respectueux. J’ai foi en l’humanité. Je sais qu’au fond, chacun cherche à se réconcilier avec l’autre sexe et à comprendre que nous sommes tous complémentaires, tous créés pour nous entraider et nous aimer. D’ailleurs, de plus en plus de métiers apparaissent en ce sens. Le Love Coaching ou les cercles de femmes sont aussi une belle approche. Ils permettent d’accueillir les femmes dans leurs joies comme dans leurs peines et leurs blessures. C’est un espace qui permet un puissant lâcher-prise, une réconciliation entre toutes au lieu d’une méfiance. Nous sommes écoutées avec douceur et nous nous rendons compte des histoires appartenant aux autres femmes aussi. Nous sommes alors bien plus aptes à rentrer à la maison remplies d’Amour pour nous-mêmes et notre famille ou notre compagnon.
2/ Que souhaiterais-tu que le gouvernement mette en place pour améliorer la vie des women en situation de handicap ?
J’en reviens à la généralité, ce que je souhaite ne vise pas seulement les femmes en situation de handicap, mais toutes les femmes et tous les hommes : la société devrait donner accès à l’éducation émotionnelle et affective bien avant de parler de sexualité. Aujourd’hui tout le monde parle d’éducation sexuelle et je le déplore car à quoi cela me sert-il de savoir utiliser un préservatif si je ne sais pas différencier un homme bien d’un pervers narcissique par exemple ? Pourquoi nous incite-t-on tant à une forte sexualité au lieu de laisser les désirs de chacun évoluer à leur rythme ? Sait-on ce qu’est réellement l’Amour aujourd’hui ? Comment fluctuent nos émotions et quels impacts ont-elles dans notre relation à l’autre ? Tous ces questionnements devraient être bien plus mis en avant.
3/ Quelle est ta tenue préférée pour un rendez-vous professionnel ?
Aucune idée ! L’envie du jour dicte mes tenues vestimentaires 😉
4/ En tant que femme handicapée, as-tu rencontré des difficultés face aux hommes dans le monde du travail ?
Non.
5/ Quelle est ta vision sur l’emploi en tant que woman handi ?
Je ne peux exprimer mon avis sur le sujet, car je suis autoentrepreneuse depuis longtemps. Honnêtement, je touche encore l’AAH car je ne gagne pas assez, mais ce n’est pas grave. Tant que je peux continuer d’aider un maximum de personnes via mes partages vidéo par exemple, c’est tout ce qui compte. J’ai arrêté de vouloir réussir à tout prix et de vouloir devenir productive comme une femme valide ou une femme handi qui gagne un revenu. L’important est d’être soi-même et heureux dans ce qu’on entreprend. Je n’ai plus le besoin de prouver des choses ou d’atteindre un objectif.
6/ Les sex-toys sont très présents de nos jours, as-tu trouvé ton bonheur ou sont-ils inadaptés pour toi ?
Haha ! Je n’ai jamais été fan de sextoys. A mes yeux, la sexualité n’est pas un jeu à prendre à la légère. Elle est un véritable acte d’Amour. Pourtant… j’ai beaucoup joué de mes 20 à 24 ans… Résultat : je me sentais de plus en plus seule et dans une sorte d’addiction. C’était inconscient, bien évidemment ! Je pensais que je vivais une grande liberté, mais finalement, c’était une illusion à côté de l’immense liberté que je peux ressentir aujourd’hui. Je pensais que j’aimais jouer, mais ce que j’aimais surtout c’était oublier… Oublier la douleur de certains aspects de ma vie. A force, aucun projet enrichissant n’aboutissait dans ma vie. J’ai remarqué également que la sexualité pouvait être une obsession grandissante chez les personnes en situation de handicap, car dans un lit, il n’y a plus de fauteuil roulant. Il y a uniquement une femme ou un homme et nous goûtons à ce que nous croyons être « la validité ».
Plus j’ai osé affronter mes propres ombres, plus je me suis libérée de cet aspect. Alors aujourd’hui je me sens comblée simplement, pas besoin de sextoys et plus besoin de prouver aux autres que je suis une femme en situation de handicap ET un être sexué, car c’est un piège de vouloir réussir ou prouver quoi que ce soit. Aujourd’hui, je me fiche de ce que les gens pensent. Mes désirs et mon chemin de vie m’appartiennent.
7/ Que peut-on te souhaiter pour l’année 2024 ?
Un chéri haha 😉 Mais surtout de pouvoir continuer à ressentir la Magie de la Vie à chaque instant.
Pour finir cette interview, as-tu quelque chose à dire aux lectrices de ParisienneJolly ?
Osez vivre ! Vous ne pourrez jamais savoir qui vous êtes et ce qui vous correspond ou non si vous ne prenez aucun risque. Vous avez le droit de vous tromper et vous vous tromperez ! Car c’est comme ça qu’on apprend. C’est comme ça qu’on devient de plus en plus soi, libérée et heureuse. Handicap ou non, aucune vie n’est facile, mais elle peut toujours offrir de la Magie.
France est une sacrée nana avec cette joie à « l’amour », comme on les aime chez ParisienneJolly ! Un grand merci à elle de nous avoir parlé en toute franchise avec cette positive attitude à toute épreuve !
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Instagram : France Grandjean
Que l’on soit une woman handi ou valide, nous avons besoin d’une aide extérieure de temps en temps pour comprendre certaines choses dans notre vie.
Alors on a juste envie de vous dire pour finir cet article :
« N’ayez pas honte à demander de l’aide, l’important est de trouver le bonheur et l’amour comme nous le souhaitons ! »
Prenez soin de vous les filles !
Article écrit par Sandrine Ciron
Crédit photos : @gabrielcorcoran.photos et @rdeclic_photographie