Salut, les girls !

 

Alors pour ce deuxième article, j’ai choisi de vous parler de contraception ! Pourquoi ? Parce que pour faire du sexe sans risque de grossesse non désirée il y a la contraception et qu’il existe une contraception pour éviter les IST (infections sexuellement transmissibles).

C’est un sujet très vaste et je vais aujourd’hui m’attacher à décrire les moyens de contraception les plus utilisés, leur mode d’action et les contre-indications.

Je ne parlerai pas aujourd’hui de contraception définitive.

Je ferais, à une autre occasion, une description de la contraception en fonction de situations particulières que nous pouvons toutes rencontrer tout au long de notre vie de femmes. J’ai choisi de vous parler de contraception masculine pour commencer !

 

 

La contraception masculine

 

 

Le préservatif masculin:

  • C’est quoi ? Une gaine en latex ou en polyuréthane…
  • Comment ça marche ? Placé sur le pénis en érection avant la pénétration, il retient le sperme et empêche le contact entre les muqueuses. Il protège donc d’une grossesse non désirée et des IST !
  • C’est efficace ? Oui à 98 % s’il est correctement mis ! Il doit être changé à chaque rapport sexuel/pénétration orale, vaginale ou anale.

Bon à savoir : on peut utiliser un lubrifiant à base d’eau ou de silicone, mais pas de matières grasses type huile, vaseline, car elles fragilisent le préservatif et le rendent inefficace.

Ses avantages : sans ordonnance, gratuit pour les moins de 26 ans en pharmacie, peu cher, seule protection contre les IST avec le préservatif interne féminin.

Voilà, c’est déjà fini sur la contraception masculine…ah non il existe des injections d’hormones et le slip chauffant non reconnu à ce jour par les autorités sanitaires et le retrait qui a un taux d’échec très élevé et n’est pas considéré comme une contraception efficace.

 

 

La contraception féminine

 

Beaucoup plus de choix pour nous les femmes…

Le préservatif féminin

  • C’est quoi ? Une gaine en nitrile ou en polyuréthane munie d’un anneau souple aux deux extrémités.
  • Comment ça marche ? Placé dans le vagin, il reçoit le pénis au moment de la pénétration. Sa pose peut être effectuée plusieurs heures avant le rapport sexuel.
  • C’est efficace ? Oui, à 95 % pour éviter une grossesse en théorie mais en pratique 79 % à cause des problèmes de pose ! Il doit être changé à chaque rapport vaginal pénétratif.

Bon à savoir : l’associer à un autre moyen de contraception augmente son efficacité (spermicides, pilule…).

Ses avantages : sans ordonnance, protège contre les IST, très résistant, peut se positionner 8 heures avant le rapport.

Le coût… environ 2,80 euros en pharmacie, mais gratuit dans les CeGIDD (Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic).

 

 

 

La contraception orale ou pilule

  • C’est quoi ? Un traitement sous forme de comprimés à avaler, à base d’hormones qui ressemblent à celles fabriquées par le corps naturellement. Il existe des pilules combinées (oestroprogestatives) et des pilules progestatives. Pour les combinées plusieurs générations existent.
  • Comment ça marche ? Les pilules combinées suppriment l’ovulation et les pilules progestatives suppriment ou bloquent l’ovulation et modifient les sécrétions du col de l’utérus empêchant aux spermatozoïdes de passer et sont prises sans arrêt. Toutes protègent sur tout le cycle même celles prises 21 jours ou 24 avec une pause entre les plaquettes.

C’est efficace ? À 98,7 % si elle est parfaitement prise, mais en raison d’oubli, de vomissements, de diarrhées ou d’interactions avec d’autres médicaments son efficacité réelle chute à 91 %.

Mais il existe des contre-indications aux pilules combinées (certains antécédents cardio-vasculaires personnels ou familiaux, les antécédents de phlébites ou d’embolie pulmonaire personnelles ou chez un parent proche, l’allaitement, le tabac après 35 ans, la prise de certains médicaments, l’âge, les migraines avec aura…). C’est pourquoi ton médecin ou ta sage-femme doit procéder à un interrogatoire médical complet avant prescription. En cas de contre-indication les pilules progestatives peuvent être utilisées.

Bon à savoir : on peut commencer une plaquette à tout moment du cycle, mais l’efficacité n’est obtenue qu’après 7 jours de prise. Commencée le premier jour des règles, elle est efficace tout de suite pour les combinées et au bout de 48 heures pour les progestatives.

Ses avantages : efficacité si bien prise, certaines sont remboursées, peuvent empêcher les règles.

Et les effets indésirables ? Il en existe, mais sont patiente dépendant : prise de poids, acné, baisse de la libido, troubles de l’humeur

Son coût : de remboursée à prix libre. Demander à son prescripteur/trice une pilule remboursée si besoin

 

 

Le patch contraceptif

 

 

  • C’est quoi ? Un timbre qui se colle sur la peau et qui contient des hormones, œstrogènes et progestérone qui sont diffusés à travers la peau et arrivent dans la circulation sanguine. Il se met en place pour 3 semaines et après une pause de 7 jours on en remet un nouveau
  • Comment ça marche ? Empêche l’ovulation, modifie la muqueuse utérine empêchant la nidation
  • C’est efficace ? En théorie à 99,7 % mais en pratique à 91 %, en cause les oublis de changement, les décollements non vus

Les contre-indications sont les mêmes que celles des pilules oestro-progestatives comme les effets indésirables.

Ses avantages : efficacité si bien utilisé, pratique car mis en place pour 3 semaines, facile à mettre en place.

Son coût : non remboursé…vendu par 3, environ 5 euros le patch

 

L’anneau vaginal

 

  • C’est quoi ? Un anneau souple en plastique poreux que l’on insère au fond du vagin le plus profondément possible pendant 3 semaines puis retrait 7 jours et mise en place d’un nouvel anneau
  • Comment ça marche ? Il diffuse des hormones (œstrogènes et progestérone) à travers la paroi vaginale qui passent ensuite dans la circulation sanguine.
  • C’est efficace ? À 99,7 % en théorie mais en pratique à 91 % à cause des oublis de changement.

Les effets indésirables sont les mêmes que le patch ou pilule combinée comme les contre-indications.

Ses avantages : efficacité si correctement utilisé, pratique car mise en place 3 semaines.

Cependant, il faut pouvoir l’insérer et être à l’aise avec le fait d’insérer un corps étranger dans son vagin.

Son coût : non remboursé environ 15 euros par mois.

 

 

L’implant contraceptif

 

  • C’est quoi ? Un petit bâtonnet en plastique de 4 cm de long et 2 mm de diamètre qui est inséré juste sous la peau dans le bras.
  • Comment ça marche ? Il délivre en continu de petites quantités d’un progestatif supprimant l’ovulation.
  • C’est efficace ? À 99,9 % ! Au bout de 7 jours après la pose.

Les contre-indications : phlébite, embolie pulmonaire, tumeur sensible aux hormones sexuelles, maladie du foie

Ses avantages : son efficacité, sa durée de vie de 3 ans, sa discrétion et parfois plus de règles !

Les effets indésirables : spottings les 3 à 6 premiers mois, prise de poids pour certaines femmes, baisse de libido… très variable selon les femmes.

Son coût :  une centaine d’euros, remboursé.

Et la pose : sous anesthésie locale (patch ou injection) après désinfection, rapide et indolore. Dès la pose, il faut penser à palper son implant régulièrement pour s’assurer de sa non-migration (rare).

Le retrait : sous anesthésie locale et en principe simple, si bien posé sous la peau.

 

Le Dispositif Intra-Utérin (DIU) et le Système intra-Utérin (SIU) appelé à tort stérilet

 

  • C’est quoi ? Un dispositif le plus souvent en forme de T d’environ 3 cm de long que le/la professionnel/le de santé insère dans l’utérus. Il se termine par deux fils qui sont coupés au moment de la pose et qui vont permettre de le retirer.
  • Comment ça marche ? Cela dépend de son type : au cuivre ou aux hormones.

à Au cuivre : il est plastique enroulé de cuivre qui rend les spermatozoïdes inactifs s’ils arrivent à pénétrer dans la cavité utérine alors que le DIU aura modifié la glaire. Il empêche aussi la nidation s’il y a une grossesse. Efficace dès la pose. Durée de vie entre 5 et 10 ans.

à Aux hormones ou SIU : diffuse une hormone progestative qui va modifier la glaire empêchant les spermatozoïdes de franchir le col en plus de l’action mécanique comme le DIU. Dans la plupart des cas, il diminue le volume des règles et les douleurs associées. Certaines femmes n’ont plus de règles du tout. Efficace dès la pose, si elle est réalisée dans les 7 premiers jours du cycle. Durée de vie entre 5 et 8 ans.

  • C’est efficace ? Oui à 99 % !

Les contre-indications communes aux DIU et SIU : la grossesse, les malformations utérines, certains fibromes, un cancer du col ou de l’endomètre en cours de traitement, une infection génitale haute en cours ou datant de moins de 3 mois, des saignements anormaux non explorés, une allergie au cuivre pour le DIU et pour le SIU toutes les contre-indications liées aux hormones progestatives (phlébite ou embolie pulmonaire en cours, cancer du sein ou endomètre, maladie du foie)

Les avantages : efficacité, praticité, absence d’hormones pour le DIU, diminution volume et douleur de règles pour le SIU

Les effets indésirables : pour le DIU et les premiers mois augmentation volume des règles, pour le SIU comme les autres contraceptifs contenant de la progestérone (prise de poids, spottings, acné, baisse de libido…)

Le coût, environ 30 euros pour le DIU, remboursé et une centaine pour le SIU remboursé

Et la pose ? A n’importe quel moment du cycle si risque de grossesse écarté. Pour introduire le DIU/SIU, on pose un spéculum afin de visualiser le col et on introduit une tige rigide dans laquelle se trouve le DIU/SIU. Une fois dans la cavité utérine, on va larguer le DIU/SIU qui va déployer ses ailettes. On coupe ensuite les fils.

On prescrit parfois des antalgiques avant la pose

Une surveillance gynécologique doit être instaurée pour toute porteuse d’un DIU/SIU quelques semaines après la pose puis annuellement. Cette surveillance permet de vérifier que les fils sont toujours visualisés et que la patiente est satisfaite de son mode de contraception.

Le retrait ne dure que quelques secondes en tirant sur les fils et est indolore. Il peut se faire quand la patiente le souhaite et quand il est temps de le changer. Attention pour cela, il ne faut pas avoir eu de rapport sexuel pénétratif dans les 5 jours qui précèdent le retrait, sauf si grossesse souhaitée !

Voilà j’ai fait un petit tour de la contraception, il me restera encore quelques contraceptions, plus marginales en France, à vous décrire en plus des contraceptions définitives.

Le plus important dans le choix de la contraception, une fois les éventuelles contre-indications déterminées, c’est de faire le choix qui te convient à toi ! Jamais un/e praticien/ne ne doit décider à ta place, jamais… si c’est le cas il faut changer de crémerie !

Pour ta contraception tu peux t’adresser à ton médecin généraliste, un/e gynéco ou une sage-femme !

Article écrit par : Laure.Senemaud Herrera-Carriquiry

 

 

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