Salut les girls,

j’espère que vous allez bien ! Dans ce nouvel article je vais vous parler de bonne santé, de prendre soin, de chouchouter… et non, pas de massage en vue, quoique !

Prendre soin de ta vulve afin qu’elle soit épanouie et la plus saine possible ce qui, parfois, peut s’apparenter à un défi. Je vais te parler aussi des deux principaux maux de la vulve : comment les reconnaître.

La vulve, qu’est-ce que c’est ? C’est la partie des organes génitaux de la femme qui se trouve à l’extérieur donc visible.

Elle est constituée du pubis, des lèvres (externes et internes ou grandes et petites), du clitoris, du vestibule, de l’orifice vaginal, du méat urinaire et de glandes (Bartholin et Skene). La vulve, aussi mystérieuse que complexe…

Petit schéma simple et clair :

Avec notre ami le clitoris (en bleu) en entier ! (Crédit photo : « outils du sexologue »)

 

THE GREAT WALL OF VAGINA – JAMIE MCCARTNEY

Merci Jamie Mac Cartney pour cette œuvre qui présente des vulves moulées (si ! si !). Le but ? Sortir la vulve des tabous qui l’enferme et montrer des vulves « normales » … toutes différentes et toutes normales !

 

 

 

Pourquoi prendre soin de sa vulve, me diras-tu ?

 

Parce qu’une vulve en bonne santé évite bon nombre de désagréments (ça pique, ça gratte, c’est rouge, c’est inflammé, ça ne sent pas comme d’habitude…) et participe à une bonne santé sexuelle ! Ça vaut le coup, non ?

On commence par la problématique de l’habillage. La vulve préfère le coton au synthétique quand il s’agit de la couvrir, cependant elle préfère rester nue, ne pas être enfermée, alors la nuit il vaut mieux la laisser à l’air libre qu’enfermée dans un slip et un pyjama en pilou-pilou ! Évidemment, quand tu as tes règles, il vaut mieux mettre une culotte et une serviette hygiénique ou une culotte de règles plutôt qu’un tampon à cause du risque de choc toxique !

Dans le même esprit, il faut éviter les pantalons serrés dans lesquels la vulve ne respire pas, en tout cas éviter de ne porter que ce type de vêtements.

Découvrons-la à présent… comme tu l’as vu sur le schéma, le pubis fait partie de la vulve. On y trouve de façon naturelle et à partir de la puberté des poils ! Gros sujet les poils, sujet de mode, de sensation, d’injonction sociétale, pour certain-es d’hygiène, de partenaires…Or les poils sont utiles à la bonne santé vulvaire. Ils permettent en effet l’équilibre de la flore microbienne vaginale.

En particulier, ils protègent la muqueuse génitale contre les infections. Des études ont montré que les personnes à vulve qui ont l’habitude de raser et/ou épiler fréquemment leurs poils pubiens sont plus sujettes aux infections sexuellement transmissibles à cause des microtraumatismes cutanés. Conserver ses poils évite les poils incarnés. Avoir des poils facilite l’humidification de la peau empêchant le développement de mycose.

Alors, poils ou pas ? Évidemment cela reste un choix personnel, chacune fait comme elle veut, mais le faire en conscience et pour soi, pas pour un-e partenaire me paraît essentiel ! Genre le/la partenaire qui n’aime pas lécher des poils et exige l’épilation complète, c’est non ! Sans les raser ou les épiler, on peut toutefois les entretenir de quelques coups de ciseaux !

Et ne t’inquiète pas, les pros de santé que tu peux consulter en gynéco ne regardent pas les poils ! On s’en fiche complètement, mais combien de fois j’entends encore de mes patientes « désolée je n’ai pas eu le temps d’aller chez l’esthéticienne » !

 

Viens le moment de parler lavage de sa vulve. J’ai bien dit laver pas astiquer…avec délicatesse et produits adaptés ! En vrai, sans problématique particulière (mycose, sécheresse, ménopause, femme enceinte…) de l’eau suffirait, mais certaines femmes trouvent que passer de l’eau claire n’est pas laver.

Alors, qu’utiliser ? Un savon sans savon (en pain idéalement si personnel) et sans parfum avec un pH adapté, c’est-à-dire plutôt acide entre 4 et 6 maximum et non un pH neutre.

Le pH neutre est une hérésie pour la vulve, le pH vaginal est de 3,5/4,5 ! Alors ciao les produits industriels qui vendent des soins lavants intime pH neutre (7) souvent recommandés par tous les pros de santé du médecin au pharmacien-ne, je ne citerai pas de noms…

Dernière précision : on ne se lave jamais l’intérieur du vagin, JAMAIS, le faire déséquilibre la flore et n’apporte que des ennuis, et ce, d’autant plus que l’on a retiré tous ses poils.

Il ne faut pas parfumer sa vulve, utiliser des lingettes adaptées seulement de façon exceptionnelle, il ne faut pas porter des protège-slips tous les jours. Le plus est l’ennemi du bien ! Rien ne vaut la simplicité !

Et comment essuyer sa vulve ? Doucement toujours, par tamponnement, délicatement et superficiellement d’avant en arrière sans frénésie.

À quelle fréquence se laver ? Les dermatologues s’accordent pour dire que nous nous lavons trop pour le bon équilibre de notre peau et de nos muqueuses, alors une fois par jour paraît largement suffisant même en cas de consultation gynéco, même en cas de rapports sexuels non programmés ! Oui, la vulve a des odeurs physiologiques, oui le vagin produit des sécrétions physiologiques quand il est en bonne santé, et non, tu n’as pas à être gênée par cela…les pénis ont aussi des odeurs « normales ». Arrêtons de vouloir aseptiser nos corps et nos sexes en particulier.

Voilà, tu as toutes les clés en main pour avoir une vulve en bonne santé avec de bons lactobacilles qui empêchent la prolifération de germes moins sympas ! Les germes moins sympas prolifèrent quand un déséquilibre apparaît, les germes étant censés vivre en bon entendement dans le vagin !

 

 

L’origine du déséquilibre peut être liée au stress, à la fatigue, à une prise d’hormones (pilule), à la grossesse, à la ménopause, au tabac, au cannabis, à un bain prolongé en piscine, à des rapports sexuels, à une prise de médicaments, à l’hygiène intime etc etc…

Le symptôme le plus fréquent est le prurit (ça gratte), il peut être associé à des pertes blanches type lait caillé et signe alors une mycose liée au Candida Albicans ! Très fréquente et parfois récidivante, voire chronique. Si l’on peut s’auto-médiquer exceptionnellement, je te conseille quand même de consulter si cela récidive ou si le traitement ne fonctionne pas.

Le traitement est un antimycosique en ovule et crème, mais si ta mycose est chronique on peut prendre un traitement par voie orale au long cours. Si le prurit est isolé le diagnostic peut aller de la sécheresse vulvaire à de l’eczéma en passant par l’inflammation, le psoriasis et l’allergie !  Bref, il faut qu’un professionnel de santé examine ta vulve consciencieusement pour établir le diagnostic en s’aidant d’examens complémentaires éventuels.

Après les gratouilles, l’autre symptôme qui revient le plus souvent est l’odeur, plus précisément une odeur de poisson avarié, signe d’une vaginose.

La vaginose est liée à la prolifération de micro-organismes comme le Gardnerella vaginalis au détriment des lactobacilles. Cette prolifération entraîne une augmentation du pH.On peut aussi retrouver des écoulements abondants gris/verts.La vaginose se traite par des antibiotiques prescrits un médecin ou une sage-femme.

Comme tu le vois, prendre soin de sa vulve permet d’éviter des modifications du pH et donc de la flore vaginale et donc bien des désagréments ! Et la bonne nouvelle, c’est que c’est simple d’en prendre soin.

En prendre soin, c’est sentir bien dans sa vulve, c’est un plus pour les rapports sexuels pénétratifs ou non, car une bonne santé vulvaire permet une bonne lubrification quand le désir est là !

Se sentir bien dans sa vulve, c’est déjà la nommer plutôt que de lui donner des petits noms imagés (zezette, chatounette, foufoune…) notamment auprès des enfants, nommons un chat un chat !

Bonne journée les girls !

Article écrit par Laure S.C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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